Par le processus de la photosynthèse, l’arbre absorbe du dioxyde de carbone (CO₂) dans l’atmosphère et le transforme en oxygène (O₂). Il utilise ensuite le carbone (C) du CO₂ pour constituer sa matière, c’est-à-dire le bois, et ainsi lui permettre de croître. 

Une fois à maturité, l’arbre réduit sa croissance ainsi que son efficacité à séquestrer le carbone. Après 75 à 120 ans de vie, l’arbre finit par mourir et se décomposer naturellement, aidé par les champignons et les insectes, s’il n’est pas brûlé par un feu de forêt avant. C’est ainsi qu’une bonne partie du carbone accumulé au cours de sa vie est retourné dans l’atmosphère sous forme de CO₂, bouclant ainsi le cycle du carbone forestier. L’arbre récolté est donc remplacé par un plus jeune, commençant un nouveau cycle de séquestration de carbone.  

En utilisant le bois comme matériau de construction, on retarde le moment lors duquel ce carbone sera libéré ou réémis dans l’atmosphère. Il est donc possible de prolonger la séquestration du carbone forestier au-delà de la vie de l’arbre en l’utilisant comme matériau de construction. 

Les matériaux utilisés dans le secteur de la construction tels que l’acier ou le béton engendrent une importante quantité d’émissions GES sur toute leur durée de vie due à l’extraction des matières premières, à la transformation, à l’utilisation et à la fin de vie. À l’inverse, le bois ne génère qu’une petite quantité d’émissions de GES lors de la récolte et de la transformation des produits. La substitution de l’acier ou du béton par le bois pour la structure permet une réduction des émissions de GES allant de 25 à 40 %.

La préfabrication est une pratique de construction permettant d’assembler directement sur le chantier plusieurs composantes du bâtiment préalablement fabriquées en usine. Cette pratique offre de nombreux avantages tels qu’une meilleure gestion des coûts et du temps, un environnement de travail sécuritaire, une rapidité de construction et une réduction de la quantité de déchets générés. Le bois est un matériau qui se prête bien à la préfabrication, car il est possible d’optimiser sa découpe en usine. Ainsi, les pertes de matériaux sont plus facilement triées et réintégrées dans la chaîne de production que si elles avaient été générées sur le chantier de construction. 

Il peut être difficile d’évaluer efficacement l’impact du choix des matériaux de structure sur le coût d’un projet puisque plusieurs facteurs peuvent influencer le prix et la compétitivité des systèmes structuraux en bois. 

En considérant simplement la colonne des coûts des matériaux de la structure, le bois peut parfois être plus élevé. Cependant, les avantages connexes d’une structure de bois, comme la rapidité de montage, la réduction de la fondation, la préfabrication et le préusinage, l’isolation thermique supérieure et la réduction des éléments de finition, peuvent rendre l’option en bois intéressante économiquement. De plus, il faut comprendre qu’il est impossible de passer d’un matériau de structure à un autre sans changer le concept général du bâtiment. Par exemple, un stade de soccer pensé et optimisé en acier n’aura pas la même allure qu’un stade pensé et optimisé en bois, et vice versa. En effet, il aurait été extrêmement coûteux de réaliser la structure du stade Chauveau de Québec, composée d’arches en bois lamellé-collé, en acier ou en béton. 

En termes de système structural, l’ossature légère en bois est le plus économique qui soit, tous matériaux confondus. Ceci s’explique notamment par le fait qu’il utilise du bois de sciage (2 x 4 ou 2 x 6) et du bois d’ingénierie, des matériaux de construction abondants et économiques. La grande disponibilité des produits sur le marché ainsi que le grand nombre de fabricants assurent également une fluidité d’approvisionnement. En considérant cela, si l’ossature légère en bois n’est pas souhaitée comme système structural pour l’ensemble d’un projet, il peut être économique de réaliser une structure hybride en combinant avec le bois massif dans les espaces où la structure est apparente. 

Les systèmes constructifs en bois offrent d’excellentes performances structurales tout en étant plus légers que l’acier et le béton. Ils offrent également une grande résistance aux séismes. De plus, le développement de produits d’ingénierie en bois permet d’optimiser les qualités structurales du bois et d’élargir la gamme des utilisations possibles. Les structures de bois peuvent ainsi atteindre de grandes portées et de grandes hauteurs.

Les structures de bois étant généralement plus légères que celles en acier ou en béton peuvent permettre de réduire la complexité des fondations. Cet avantage peut s’avérer particulièrement déterminant dans des projets réalisés sur des terrains offrant une faible capacité portante ou des projets nécessitant l’ajout d’un étage sur un bâtiment déjà existant. 

En raison de leur résistance naturelle au feu, les structures de bois lamellé-collé ou de bois lamellé-croisé sont souvent laissées apparentes, nécessitant ainsi moins d’éléments de finition que d’autres systèmes structuraux. Le bois exposé, ajoute un caractère chaleureux au bâtiment, tout en lui conférant une valeur ajoutée. 

En plus de l’importance du carbone intrinsèque, l’efficacité énergétique des bâtiments demeure une considération primordiale. La résistance thermique du bois étant beaucoup plus grande que celle de l’acier et du béton permet de réduire les ponts thermiques des bâtiments. Ainsi, la température intérieure est plus stable et la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation est moins grande, tout en augmentant le confort des usagers. 

À noter que la capacité thermique du bois est aussi mise de l’avant dans la composition de différents panneaux isolants biosourcés, ce qui démontre également ses possibilités isolantes.

Le bois est le seul matériau de structure issu d’une ressource renouvelable et géré de manière durable provenant des forêts québécoises. Celles-ci sont parmi les mieux gérées au monde grâce aux pratiques d’aménagement forestier déployées qui assurent leur durabilité.