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Urgence climatique

Dans son rapport 2020, GlobalABC indique que la production des matériaux de construction pour les bâtiments et pour les infrastructures est la cause de 20 % des émissions de GES mondiales liées à l’énergie.

Situation actuelle

Mondialement, l’impact carbone des bâtiments est analysé par l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction (GlobalABC), fondée à l’occasion de la COP21 et accueillie par le Programme des Nations Unies pour l’environnement. 

Dans son rapport 2020, GlobalABC indique que la production des matériaux de construction pour les bâtiments et pour les infrastructures est la cause de 20 % des émissions de GES mondiales liées à l’énergie. 

Selon ce rapport, ce 20% provient principalement de la production d’acier, de ciment et de verre. En effet, la production de béton représente à elle seule environ 8 % des émissions mondiales de CO2. Aux États-Unis, l’Agence américaine de l’Environnement (EPA) rapporte que la production d’acier et de ciment se classe au 3e et 4e rang des plus grands émetteurs de GES dans ce pays.   

De plus, un nombre croissant d’études récentes démontrent que le carbone intrinsèque représente une source importante d’émissions de GES, particulièrement dans les régions qui ont accès à une énergie décarbonée, comme l’hydroélectricité au Québec. Pour espérer accélérer la décarbonation, une des voies de passage réside dans la substitution des matériaux à forte intensité carbone par des matériaux à faible intensité carbone tels que les matériaux biosourcés.  

Agir pour contrer les changements climatiques

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour que la hausse de température ne dépasse pas 1,5 °C, la concentration en CO2 dans l’atmosphère doit rester sous les 430 ppm (particules par millions).  Mais en 2013, la station du Mauna Loa, à Hawaï, enregistrait déjà 393 ppm et 10 ans plus tard, à l’automne 2023, la concentration atteignait 418 ppm. À ce rythme, il ne faudra pas 10 ans pour atteindre la barre des 430 ppm, d’autant que l’augmentation n’est pas linéaire. D’ailleurs, au printemps dernier, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) déclarait que la hausse de température avait atteint 1,15 °C en 2022 et qu’il était probable à 66 % qu’elle dépasse 1,5 °C d’ici 2027.

Cibles du Canada

L’Accord de Paris, formulé dans le cadre de la COOP, a pour objectif de limiter le réchauffement sous 2 °C, tout en poursuivant les efforts pour limiter la hausse à 1,5 °C. En vertu de cet Accord, la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts vise à promouvoir la prise de mesures à l’échelle nationale afin de réduire les émissions de GES de 37 % par rapport à 2005 d’ici 2030 et de créer un secteur du bâtiment à émissions nulles d’ici 2050.

Carboneutralité

La carboneutralité est l’équilibre entre les émissions et la captation du carbone dans l’atmosphère. Être carboneutre à l’échelle du Québec signifie de faire en sorte que nos activités ne contribuent pas globalement au réchauffement climatique. Cela implique de dresser un bilan global des gaz à effet de serre et que ce bilan soit au net à l’équilibre, c’est-à-dire que le Québec émette autant de gaz à effet de serre que ce qu’il contribue à en retirer de l’atmosphère.

 

Source : Gagnant pour le Québec. Gagnant pour la planète.

Réduire les émissions de GES de
40% à 45%
sous les niveaux de 2005 d’ici 2030

 

Atteindre la
carboneutralité
d’ici 2050

Cibles du Québec

Quoique le Québec ne soit pas obligé de respecter l’Accord de Paris, son Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030) cible une réduction des émissions de GES de 37,5 % sous le seuil de 1990 et la carboneutralité pour 2050. C’est d’ailleurs une piste suivie par le PEV 2030 qui entend améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, mais aussi recourir aux matériaux à faible empreinte carbone comme le bois.

Au Québec, plusieurs programmes gouvernementaux comme le programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM), le programme d’innovation en construction bois (PICB) et la Société québécoise d’infrastructures (SQI) incitent les concepteurs à utiliser des outils pour estimer les émissions de GES générées par les matériaux de construction.

 

Source : Gagnant pour le Québec. Gagnant pour la planète.

Réduire les émissions de GES de
37,5%
sous les niveaux de 1990 d’ici 2030

 

Atteindre la
carboneutralité
d’ici 2050