Aérogare de Chibougamau-Chapais
Maxime Brouillet
Le bois est le seul matériau de structure issu d’une ressource renouvelable : les arbres. Contrairement à d’autres matériaux qui sont issus de ressources non renouvelables, le bois provient des forêts québécoises. Les forêts québécoises sont parmi les mieux gérées au monde et se régénèrent naturellement.
+50%
Plus de 50% du territoire québécois est recouvert de forêt
-1 %
Moins de 1 % du territoire forestier est récolté chaque année
80%
80% des forêts se régénèrent naturellement, il y a reboisement uniquement lorsque nécessaire dans 20% des cas
+85%
Plus de 85% des forêts québécoises sont certifiées
Plus la forêt séquestre du carbone dans ses arbres et plus il y aura de carbone forestier disponible à transférer dans les produits de bois. En vertu de la Stratégie d’aménagement durable des forêts, il est prévu d’intégrer le carbone forestier ou biogénique au calcul des possibilités forestières.
C’est notre prochaine génération de calculs. Entre divers scénarios d’aménagement, on veut un scénario plus porteur en termes de carbone avec la même possibilité forestière , assure Jean Girard.
En utilisant les produits du bois dans la construction, on encourage l’économie régionale. En effet, en plus d’être issu de nos forêts, le bois est également transformé localement.
893
893 usines
37 200
Près de 37 200 travailleurs en aménagement forestier ainsi qu’en transformation du bois.
135
En tout, près de 135 municipalités vivent de cette industrie.
Même si la demande pour le bois explose (bois d’œuvre ou utilisation accrue du bois dans les bâtiments), cela n’a aucun impact additionnel sur le prélèvement en forêt. C’est le calcul du Forestier en chef qui détermine ce que la forêt peut donner sans considération des marchés.
Le bois et les produits à base de bois ont une empreinte carbone faible, nécessitant peu d’énergie pour leur fabrication. Issus de matières premières renouvelables, leur utilisation contribue à la préservation des ressources naturelles.
Étant de source renouvelable et recyclable et exigeant peu d’énergies fossiles pour sa fabrication et son utilisation, le bois est un matériau reconnu pour réduire les émissions de gaz à effet de serre lorsqu’il remplace d’autres matériaux dont l’empreinte carbone est plus élevée. En effet, le bois émet qu’une petite quantité d’émissions de GES liées à la phase de récolte et de transformation des produits. Mais en plus, il emmagasine le carbone durant toute sa durée de vie.
Le bois et les produits à base de bois sont partiellement ou entièrement dérivés de source vivante. Ils englobent les matières premières issues de la biomasse végétale.
L’utilisation du bois et des produits à base de bois permet de réduire considérablement l’empreinte carbone des bâtiments.
Le bois et les produits à base de bois sont capables de stocker une quantité significative de carbone pendant leur durée de vie dans un bâtiment et peuvent potentiellement être valorisés en fin de vie.
Le bois est l’un des seuls matériaux de structure à séquestrer du carbone pendant sa croissance et à le stocker durant toute la durée de vie du bâtiment. Ceci permet de retarder les émissions de carbone des arbres en fin de vie dans l’atmosphère.
« La production de 1 m3 de bois permet de capter environ une tonne de CO2. »
Cette caractéristique du bois s’explique par le processus de photosynthèse des arbres, desquels il est issu. Au cours de sa vie utile, l’arbre absorbe le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et le transforme en oxygène (O2). L’arbre utilise ensuite le carbone (C) du CO2 pour constituer sa matière (le bois) et ainsi lui permettre de croître.
La durée de vie d’un arbre poussant au Québec peut varier de 75 à 120 ans. Une bonne partie du carbone accumulé au cours de sa vie sera ainsi retourné dans l’atmosphère sous forme de CO2. C’est ce que l’on appelle le cycle du carbone.
En utilisant le bois comme matériau de construction, il est possible de prolonger la séquestration du carbone au-delà de la vie de l’arbre et de retarder les émissions de carbone dans l’atmosphère.
En donnant une seconde vie aux matériaux bois, le carbone sera stocké encore plus longtemps dans le bâtiment. Dans le cas d’une déconstruction de bâtiment à sa fin de vie, les matériaux en bois ont l’opportunité d’être soit réutilisés, réemployés ou recyclés pour une troisième vie.
Parmi les solutions de réduction des émissions de GES des bâtiments énoncées par le GIEC, deux font donc appel au matériau bois : la séquestration du carbone dans les produits du bois à longue durée de vie et la substitution de matériau à forte empreinte carbone par le bois.
Par ailleurs, il est aussi possible d’optimiser les pratiques sylvicoles pour améliorer la séquestration du carbone par les arbres et du même coup, la productivité forestière. Bref, même si la demande pour le bois explose (bois d’œuvre ou utilisation accrue du bois dans les bâtiments), cela n’a aucun impact sur le prélèvement en forêt. C’est le calcul du Forestier en chef qui détermine ce que le forêt peut donner sans considération pour les marchés.
Les matériaux utilisés dans le secteur de la construction tels que l’acier ou le béton engendrent une importante quantité d’émissions GES sur toute leur durée de vie due à l’extraction des matières premières, à la phase de transformation, à l’utilisation et à la fin de vie. À l’inverse, le bois, en plus d’avoir une faible empreinte carbone, ne génère qu’une petite quantité d’émissions de GES liées à la phase de récolte et de transformation des produits. Non seulement il est capable de séquestrer du carbone, mais il le stock durant toute la durée de vie du produit.
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Les produits à base de bois sont capables de stocker du carbone durant toute leur durée de vie et la prolonger encore davantage avec une gestion de vie suivant les principes 3RV-E.
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Pour accélérer la décarbonation, une des voies de passage réside dans la substitution des matériaux à forte intensité carbone par des matériaux à faible intensité carbone tels que le bois.
La substitution de matériaux de structure à forte intensité carbone, tels que l’acier et le béton, par le bois permet une réduction des émissions de GES allant de 25% à 40%.
Les matériaux utilisés dans le secteur de la construction tels que l’acier ou le béton engendrent une importante quantité d’émissions de GES sur toute leur durée de vie. À l’inverse, le bois, en plus d’avoir une faible empreinte carbone, ne génère qu’une petite quantité d’émissions de GES liées à la phase de récolte et de transformation des produits. Non seulement, il est capable de séquestrer du carbone, mais il le stock durant toute la durée de vie du matériau.
Pour donner une base comparative valable entre les trois matériaux, acier, béton et bois, Cecobois a comparé à l’aide de l’outil Gestimat, une poutre sur appui simple avec un cas de chargement standard (14,4 kN/m) et une portée standard (7,3 m). Pour une poutre supportant la même charge et ayant la même portée, le bois lamellé-collé génère seulement 78 kg éq de CO2 versus le béton armé et l’acier avec respectivement 444 et 537 kg éq de CO2, une réduction de plus de 80%. De plus, cette même poutre en bois stockera 545 kg de CO2 pour sa durée de vie.
Plusieurs études en contexte québécois montrent que la substitution de l’acier ou du béton par le bois permet une réduction des émissions GES allant de 25 à 40%. À l’heure actuelle, plus de 80% des constructions non résidentielles pourraient être construites en bois en conformité avec les codes de construction en vigueur.
On note une augmentation de 17% des parts de marché du bois dans la construction multirésidentielle de 5 à 6 étages pour la dernière année au Québec. À ce jour, le Québec performe mieux que quelques autres provinces dans ce segment, mais accuse un retard sur la Colombie-Britannique qui se démarque avec 80% des parts de marché pour le bois.